UNE SUITE DU PROJET EGALITE :
reboisement à Bérégadougou
reboisement à Bérégadougou
par Scholastique Kompaoré
Pour un succès, cela a été vraiment un franc succès à tous les
niveaux : des préparatifs, à la réalisation du reboisement. Avant d’en parler, l’historique de
l’évènement s’impose.
Historique
En 1975, Année Internationale de la Femme. Femmes et Développement, membre du Service Civique International invite le Projet à envoyer une monitrice en France pour un séjour formation auprès d’un certain nombre d’organisations de la place. Une Monitrice de Banfora, Delphine Bélemsigri a été la première à bénéficier de ce placement. En 1978, la Coordonnatrice du projet UNESCO pour la région de Banfora, Mariam Konaté a d’abord participé à un séminaire sous régional organisé à Bohicon au Bénin au cours duquel un reboisement a été réalisé.
Cela a beaucoup intéressé Mariam qui dans les villages, autour
des bâtiments du Projet, s’évertuait à créer ce qu’on appelait alors des
bosquets pour disposer de bois de cuisine et d’abris pour les rencontres des
femmes. Elle a ensuite séjourné en France et visité des réalisations avec
lesquelles elle entretient des collaborations multiples. Elle a ainsi créé
Femmes et Développement Bobo. Le reboisement de Bérégadougou après ceux de
Tarfila, un autre village du projet Haute Volta/UNESCO voisin, et de Manga,
s’inspire de cette expérience auquel ont pris part, deux représentantes de
Femmes et Développement France.
Bérégadougou est très vite devenu dans les années soixante dix un village pilote du projet UNESCO grâce à la village forte implication du chef et des notables. Comme son voisin Tarfila, une bonne partie des terres de ce village ont été affectées à la production de la canne et de l’usine de production d sucre. Les femmes doivent donc faire des kilomètres pour tenter de trouver du bois de chauffe, qui se fait de plus en plus rare, ce qui conduit à des disputes avec d’autres villages lorsqu’on franchit les frontières. Certaines femmes recourent même à la paille.
En 1975, Année Internationale de la Femme. Femmes et Développement, membre du Service Civique International invite le Projet à envoyer une monitrice en France pour un séjour formation auprès d’un certain nombre d’organisations de la place. Une Monitrice de Banfora, Delphine Bélemsigri a été la première à bénéficier de ce placement. En 1978, la Coordonnatrice du projet UNESCO pour la région de Banfora, Mariam Konaté a d’abord participé à un séminaire sous régional organisé à Bohicon au Bénin au cours duquel un reboisement a été réalisé.
Mariam Konaté |
Bérégadougou est très vite devenu dans les années soixante dix un village pilote du projet UNESCO grâce à la village forte implication du chef et des notables. Comme son voisin Tarfila, une bonne partie des terres de ce village ont été affectées à la production de la canne et de l’usine de production d sucre. Les femmes doivent donc faire des kilomètres pour tenter de trouver du bois de chauffe, qui se fait de plus en plus rare, ce qui conduit à des disputes avec d’autres villages lorsqu’on franchit les frontières. Certaines femmes recourent même à la paille.
Sita, une monitrice originaire de ce village, affectée depuis la fin du
projet au Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale n’a
cessé de se battre pour son
développement et s’est beaucoup investi à servir d’intermédiaire et de liaison
entre tous les participants et à rechercher des appuis pour réussir le
reboisement. Membre également de Femmes et Développement Bobo, elle a donc
porté le projet de Bérégadougou à cette association. Informée, Femmes et
Développement France annonce qu’une dizaine de ses membres viendront de France
pour participer au reboisement.
Tout le monde, contacté de vive voix ou par écrit, se montre intéressé: les autorités
coutumières et administratives, plus particulièrement le Ministère de
l’Environnement et du Tourisme, les ressortissants de Bérégadougou résidant à
Ouagadougou et à Bobo, et singulièrement la SOSUCO, l’usine de production du
sucre.
Il est decidé que le reboisement se déroulera en 5 jours au cours
desquels, les soirées seront consacrées à des causeries/débats animées par des
spécialistes sur des thèmes d’intérêt pour les femmes de la région. Les sujets
étaient variés et l’audience, surtout féminine importante tous les soirs. On a
néanmoins déploré le peu d’intérêt marqué par les hommes pour ces sujets. On a
ainsi parlé de :
Scholastique Kompaoré, Auteur de l'article
|
·
VIH/SIDA et des maladies sexuellement transmissibles ;
·
Lutte contre
l’excision et santé sexuelle et reproduction ;
·
Mobilisation des femmes pour la gestion des affaires
de la commune ;
·
Droits,
devoirs et rôles de la femme dans la société ;
·
Femmes et changements climatiques.
Une troupe théâtrale a présenté une pièce suivie de discussion sur désertification et reboisement.
Le bosquet reboisé.
1150 arbres à l’utilité reconnue dans la la région et même dans le pays, ont ainsi été plantés dont:
300 nérés dont les gousses offrent une poudre très appréciée tel quel
ou frit comme des galettes par les enfants: les graines transformées en condiment très apprécié en Afrique de
l’oest, est une source de revenus très importante pour les femmes;
300 acacias: une décoction de ses feuilles soigne la toux des enfants - les repousses sont rapides et fournissent du bois pour la cuisine;
100 baobabs dont les fruits et les feuilles sont riches en fer: les
bouillies et les sauces aident à lutter contre la malnutrition;
100 moringas est presque indispensable dans les sauces de couscous de
mil: elles sont utilisées également pour traiter les problèmes de tension
artérielle;
200 mélénas
150 caïlcédrats
Ces deux derniers éléments pour le bois de chauffe et de menuiserie.
Une solidarité agissante.
Les plants ont été offerts par la direction Régionale de l’Environnement et par la SOSUCO comme précédemment annoncé. Des représentants de 5 villages environnants ont participé au reboisement.
Une solidarité agissante.
Les plants ont été offerts par la direction Régionale de l’Environnement et par la SOSUCO comme précédemment annoncé. Des représentants de 5 villages environnants ont participé au reboisement.
De la musique de balafons a rythmé le travail. Le déjeuner, préparé par
les femmes a été offert sur place aux participants. Les cotisations des
bénéficiaires, de leurs amies de Femmes et Développement de Bobo et de France
et la contribution des ressortissants de Bérégadougou résidant hors du village
ont financé les activités.
Leçons tirées de l’expérience.
A l’évaluation, on a estimé que la participation n’a pas été aussi importante qu’espérée car la période choisie correspondait à un moment où les femmes étaient très occupées dans les champs. Il a donc été décidé de placer le reboisement restant à une date plus appropriée. On a aussi recommandé que les amis ne décident pas à la place des principaux intéressés de ce qui est bon ou leur est nécessaire.
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Leçons tirées de l’expérience.
A l’évaluation, on a estimé que la participation n’a pas été aussi importante qu’espérée car la période choisie correspondait à un moment où les femmes étaient très occupées dans les champs. Il a donc été décidé de placer le reboisement restant à une date plus appropriée. On a aussi recommandé que les amis ne décident pas à la place des principaux intéressés de ce qui est bon ou leur est nécessaire.
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