Sunday, September 4, 2011


REFLEXIONS SUR L’EGALITE DES GENRES ET LA PROMOTION DE LA FEMME AU BURKINA FASO
 
 
Entretiens et échanges d’idées avec
Hortense Diendjéré Kaboré
de la Coalition Burkinabé pour les Droits de la Femme
avec ses collègues
Brenda Gael McSweeney, Scholastique Kompaoré et Aminata Kiello
Ouagadougou, novembre 2009-juillet 2010



Propos recueillis par
Amina Kiello (à gauche)
                                









AVANT PROPOS
 
Au départ, Hortense Kaboré  a surtout parlé de son expérience de coordonnatrice nationale du projet régional Droits et Citoyenneté des Femmes en Afrique Francophone  (DCF). 

Hortense Diendjéré Kaboré - 2005

En parlant de sa perception  sur la notion de « femme modèle », elle nous a confié que dans une province, lors d’une formation des femmes leaders politiques, dans un exercice qui consistait à identifier des femmes modèles de leur région qui pourraient donner du tonus pour les booster, elles ont répondu qu’elles ne voyaient pas de femmes pouvant servir de modèles. C’était très dur d’entendre cela. L’idée du quota (30 %) pour un meilleur accès des femmes aux instances de prise de décisions est partie de là.

Une femme de vision, selon Hortense, c’est une femme capable d’anticiper. Il faut voir comment une telle femme fait la lecture de l’environnement dans lequel elle vit, afin de devancer les choses. La créativité manque beaucoup de façon générale. Son constat est que, on est attentiste et souvent, on imite après. On manque de créativité de façon générale.
 
Hortense a eu des difficultés à plusieurs occasions, à faire accepter des idées visionnaires auprès de certaines femmes de la Coalition Burkinabè pour les Droits de la Femme, CBDF (mise en place pour la réalisation du projet DCF) parce qu’elles n’en voyaient pas l’importance. C’est quand ces mêmes idées sont énoncées plus tard par d’autres personnes que ces femmes reconnaissent avec regret la pertinence desdites idées et disent que Hortense avait raison.
 

GENRE ET CULTURE 
 
Pour Hortense, la démarche consiste à retourner à la racine pour recommencer, mais les gens n’ont pas la patience. Pour faire bouger les mentalités, il faut, au cas par cas, retourner à la source pour savoir quel est l’état des lieux. Il faut un état des lieux, un diagnostic pour mieux identifier les actions à mener et les stratégies de mise en œuvre adéquates.

                        Hortense - Ouagadougou, 2009