Wednesday, January 6, 2010

Population Council Publication: Girls' Adolescence in Burkina Faso

Selection from Girls' Adolescence in Burkina Faso: A pivot point for social change
By Martha Brady, Lydia Saloucou, and Erica Chong



"Introduction: Experiences in adolescence powerfully affect boys’ and girls’ adult lives, suggesting thatinterventions during the second decade of life have the potential to improve greatly their health andtheir social and economic status. During this time,boys and girls experience biological, social, andpsychological changes related to puberty and often undergomajor transitions in their lives. These may includeinitiation of sexual relations, marriage, childbearing, andincreased household and familial responsibilities. As aresult, adolescents increasingly have been the focus ofpolicy and programmatic efforts during the past decade;initiatives having been directed at improving schoolenrollment and quality, making health services more “youthfriendly,” educating young people about reproductive health, and more recently, addressing theireconomic concern. …

As closer attention is paid to the lives ofadolescents in sub-Saharan Africa, girls are found to beclearly disadvantaged, compared with their male counterparts. Girls lives are frequently confined to rigid domesticroles and responsibilities; they experience restrictedmobility and interaction with the wider community,inadequate schooling, insufficient opportunities to work forpay, early marriages arranged without their consent,early childbearing soon after marriage, and limitedcontrol over their reproductive health and fertility. This characterization of girls’ lives isparticularly true for adolescent girls in Burkina Faso. Nearlythree out of four girls aged 15–19 have not completedfour years of schooling, and 74 percent cannot read(INSD and ORC Macro 2004). Burkinabé girls face restrictions to their movements in the community, to theiraccess to resources such as land, and to theiremployment in the formal sector. Marriage frequently occursearly, and more than one-third of married girls findthemselves in polygamous unions as second or third wives,married to much older men. Once married, girls areexpected to bear children early. Girls in Burkina Fasotypically give birth within the first 20 months of marriage, anda girl who fails to bear children immediately aftermarriage risks rejection by her husband or his family. Thelow status of girls and women makes them especiallyvulnerable in the context of the HIV epidemic, although current national HIV rates remain relatively low. …

Understanding and recognizing girls’ realities is an important first step in planning appropriateand meaningful interventions for them. Laying thisfoundation is especially critical in Burkina Faso, wheregirls’ experiences are remarkably diverse. The lives andcapacities of Burkinabé girls are not only affected by age, ethnicity, schooling status, urban–ruralresidence, and parental residence, but also by their status vis-à-vismarriage. Girls who are unmarried, “promised,” engaged, or married face different constraints, havediffering needs, and merit specific program approaches. This report aims to fill gaps in our knowledge regarding adolescent Burkinabé girls so as betterserve the needs of this most vulnerable population.Section II presents a basic profile of Burkina Faso,providing the social, economic, and cultural context in whichadolescent girls live. Section III examines the existingdata concerning the major dimensions of girls’ lives,including living arrangements, schooling, work, mobility,and marital patterns. Section IV reviews laws andpolicies that affect adolescent girls and summarizes the major programs that have been launched for thispopulation. Section V concludes the report by suggestingresearch gaps, proposing policy initiatives, and providingtools for programmers to assess their own programs.”

UNITWIN Publishers' note: the authors acknowledge among others, Judith Bruce for her intellectual guidance and Michelle Skaer for her research assistance; both Judith and Michelle have also been collaborating with us on initiatives in Burkina!


Cover photo credit: Brenda Gael McSweeney
Text photo, courtesy Population Council




Cliquez en bas pour la version francaise:



Une publication de Population Council: l’adolescence des filles au Burkina Faso

Sélection de Adolescence des filles : Pivot pour le changement social.
Par Martha Ready, Lydia Saloucou, et Erica Chong.

Introduction: Les expériences vécues dans l’adolescence affectent grandement les filles et les garçons dans leur vie d’adultes ; ce qui suggère que les interventions qui ont lieu durant la seconde décade de la vie des adolescents a le potentiel d’améliorer grandement leur santé ainsi que leur statut économique et social.

Durant cette période, garçons et filles font l’expérience de changements biologiques, sociaux et psychologiques en lien avec leur puberté, avec des transitions majeures y compris probablement l’initiation aux relations sexuelles, le mariage, les grossesses, et de plus en plus de responsabilités dans la maison et dans la famille. Comme résultat, au cours de la dernière décennie, des politiques et programme se sont de plus en plus focalisés sur les adolescents ; des initiatives ont été développées pour améliorer leur fréquentation scolaire et la qualité de l’enseignement ; rendre les services de santé plus adaptés et favorables aux jeunes ; éduquer les jeunes en matière de santé reproductive, et plus récemment, répondre à leurs préoccupations économiques.

Maintenant que la vie des adolescents, devient un sujet de préoccupation en Afrique Sub-saharienne, on s’est rendu compte que les filles étaient nettement plus désavantagées, que leurs congénères masculins. La vie des filles est confinée à des rôles domestiques et responsabilités rigides, leur mobilité et interaction avec la communauté au sens large est restreinte, une scolarisation inadéquate, des opportunités limitées de travail rémunéré, des mariages précoces arrangés sans leur consentement, des grossesses prématurées sitôt mariées, et un contrôle limité sur leur santé reproductive et leur fertilité. Cette description, de la vie des filles est particulièrement vraie pour les adolescentes au Burkina Faso. Près de trois filles sur quatre n’ont pas complété quatre années de scolarité et 74% ne savent pas lire (INSD et ORC 2004). Les filles Burkinabé ont peu de liberté de mouvements dans la communauté, et peu d’accès aux ressources comme la terre, et à des emplois dans le secteur formel ; les mariages surviennent fréquemment tôt et plus d’un tiers des filles mariées se retrouvent dans des unions polygamiques, comme seconde ou troisième épouse, mariées à des hommes beaucoup plus âgés. Une fois mariées, on s’attend à ce qu’elles tombent aussitôt enceintes. Donner naissance dans les 20 premiers mois suivant le mariage est typique aux filles burkinabé. Et une fille qui faillirait à la règle, court le risque d’être rejetée par le mari ou sa famille. Le statut bas des filles et des femmes les rend particulièrement vulnérables dans le contexte de l’épidémie du VIH/SIDA ; bien que le niveau actuel du VIH demeurent relativement bas.

Comprendre et reconnaître les réalités des filles constituent un premier pas important vers la planification d’interventions significatives et appropriées pour elles. Poser ceci comme fondement est particulièrement critique au Burkina Faso où il existe diverses expériences remarquables en faveur des filles. Les vies et capacités des filles burkinabé sont non seulement affectées par leur âge, leur appartenance ethnique, leur statut scolaire, leur lieu de résidence rural ou urbain, le lieu de résidence de leurs parents, mais aussi par leur statut matrimonial. Les filles pas mariées, promises, fiancées ou mariées font face à des contraintes différentes, ont des besoins différents et méritent des programmes avec des approches spécifiques. Ce rapport vise à combler le fossé qui existe en ce qui concerne notre connaissance des adolescentes burkinabé afin de mieux répondre aux besoins de cette population la plus vulnérable. La section II présente un profil de base du Burkina Faso montrant le contexte social, économique et culturel dans lequel vivent les adolescentes. La section III examine les données existant concernant les dimensions majeures de la vie des adolescentes, y compris les moyens d’existence, la scolarisation, le travail, la mobilité, et les traditions matrimoniales. La section IV revoit les lois et politiques qui affectent les adolescentes et résume les programmes les plus importants qui ont été lancé en faveur de cette population. La section V conclut le rapport en suggérant les recherches manquantes, proposant des initiatives en matière de politique et offrant aux responsables de programmes, des outils pour évaluer leurs propres programmes.

Reconnaissance : A Judith Bruce pour son soutien intellectuel, à Michelle Skaer son assistance dans la recherche. ET. AL.

Link titles:

Les adolescents au Burkina Faso: pivot du changement social (2007)

Analyse en profondeur de l’expérience de l’adolescence : Utiliser des données pour identifier et atteindre les jeunes les plus vulnérables
Burkina Faso 2003 (2009)